La Société Française des Antioxydants organise le 15 novembre 2012 la 5ème Réunion: « Solaires et Vieillissement Cutané : Dernières Avancées Scientifiques et Innovations » durant laquelle seront réunis les experts académiques et industriels pour débattre des dernières innovations scientifiques et présenter des pistes stratégiques d’avenir.
Innovations et Perspectives du Vieillissement Cutané vues par des Leaders d’Opinion du monde Ingrédients et Cosmétique
Lors de cette session, seront abordés deux axes stratégiques :
- Innovations et perspectives dans le domaine des solaires et vieillissement cutané vues par les leaders d’opinion industriels (DSM, Exymol, Nivea, L’Oréal, Pierre Fabre)
- Innovations et perspectives vues par les journalistes (Beyond Beauty Magazine, Prenium Beauty, L’Observatoire des Cosmétiques)
Entre législation, débat d’experts sur les nanoparticules, polémique sur l’innocuité des filtres chimiques, controverse scientifique sur la mesure des SPF…les marques de produits solaires ont bien du mal à trouver la formule idéale et surtout la bonne communication.
Témoignages de quelques leaders du marché.
Rappel du contexte
En août 2012, le journal Libération titrait « faut-il faire la peau aux crèmes solaires ?».
Cet article a publié en exclusivité, les résultats d’une étude menée la professeure Laurence Coiffard, directrice du laboratoire Pharmacie industrielle et cosmétologie de l’université de Nantes, portant sur la mesure des SPF. Selon elle, « 25 à 30% des produits de protection solaire ont un indice inférieur à celui affiché sur l’emballage, et même très inférieur dans certains cas. C’est intolérable quand on sait qu’il y a près de 10 000 nouveaux cas par an de mélanome, la forme la plus grave de cancer liée au soleil. » Polémique assurée en lançant ce pavé dans la mare !
La réponse des industriels ne s’est pas fait attendre, invoquant le choix de la méthode « in vitro » utilisée, qui n’est pas celle préconisée par la règlementation. Au delà du débat d’experts sur les méthodes, le sujet est sensible.
Caroline Robert, chef du service de dermatologie à l’Institut Gustave-Roussy et spécialiste du mélanome, juge qu’il faut plutôt insister sur des messages de prévention et reproche aux industriels de commercialiser des crèmes à SPF trop faibles. D’autres s’interrogent sur de l’innocuité des ingrédients retrouvés dans les filtres chimiques solaires qui absorbent les rayons du soleil. Il est difficile de connaître le taux exact de pénétration de ces produits dans la peau, et jusqu’où ils vont.
Avis d’expert
Selon Philippe Masson, toxicologue, président de la commission AFNOR S91K pour la cosmétique et président de la commission solaires ISO TC 217, « la recherche sur la stabilité des filtres doit être une priorité. La mise au point d’un filtre chimique coûte cher et seul les grands groupes peuvent conduire ces recherches. Le risque est de voir leur nombre se réduire ce qui peut conduire à créer une insécurité, par augmentation de leur concentration dans les formules ; et un risque accru de développer des allergies. La synergie des filtres physiques et chimiques est à rechercher. Quant aux filtres nano, le débat est actuellement en veilleuse. Pour ce qui est des méthodes de mesure des SPF, elles sont normalisées. Le SPF n’est qu’un indicateur de protection contre les rayonnements UV. Il ne prend pas en compte la diversité des populations ou encore la variation du rayonnement solaire en fonction de la localisation et de l’heure d’exposition. Des recherches sont en cours sur des méthodes de mesure in vitro pour les UVA, mais aussi pour la résistance à l’eau ou encore la photo-stabilité. Rendez-vous d’ici 2 à 3 ans. Pour les innovations, les activateurs sont une bonne piste. Ces extraits végétaux qui renforcent le pouvoir des filtres, permettent d’en réduire la quantité et d’activer le mécanisme naturel de défense de la peau. » Et pourquoi pas des indicateurs de péremption de l’activité du filtre solaire qui indiquerait qu’il fasse se ré-enduire de crème. Mais par quel mécanisme ? Quand aux ajouts d’actifs anti-inflammatoire, ils sont déconseillés car à l’encontre de l’objectif de protection de la peau.
Qu’en disent les marques…
Côté fournisseurs et marques, la démarche est de répondre aux attentes du marché, tout en garantissant une protection efficace. La recherche sur les filtres solaires et leur stabilité est donc une priorité. Message reçu.
Leader incontesté avec ses gammes Ambre Solaire de Garnier (numéro 1 des ventes avec plus 1/3 de part de marché) et Solar Expertise de l’Oréal Paris (numéro 3 avec 14% de part de marché), le groupe loréalien renforce sa position avec sa dernière née Mixa Solaire (lancée en 2011). Nivea arrive en seconde position. Le marché des solaires en France représente quelques 25 millions de produits vendus chaque année, en légère progression. Pour doper les ventes, l’innovation reste le seul moyen.
Pour Hervé Navellou, DG de la division produits grands public de l’Oréal France, « notre recherche travaille à maximiser la qualité et l’agrément des produits tout en offrant de fortes protections ». Le dernier système de filtres solaires, le Mexoplex ®, est spécifiquement dédié aux peaux sensibles ou allergiques (gamme La Roche-Posay). L’efficacité contre les UVA (responsables en grande majorité des allergies solaires) est renforcée, tandis que le taux de filtres chimiques est réduit (à SPF équivalent).
Des interviews de Nivéa, Exymol et Pierre Fabre seront également présentées lors de cette session.
Pour plus d’informations sur cette journée, merci de cliquer ici.
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